Cohésion d'équipe

La réussite collective se construit dans le temps tandis que « la gagne » est un état à un instant T.

Dans certains sports comme dans le handball il y a beaucoup de bruit dans la salle, cela est donc complexe de pouvoir communiquer comme à l’entrainement. Ainsi, le meilleur coach est celui qui a bien préparé son équipe et qui n’est pas indispensable lors du match.

La performance individuelle au service de la réussite collective

« Un sport co c’est d’abord un sport individuel, vous ne pouvez pas avoir de performance collective si vous n’avez pas de performance individuelle […] l’avenir du sport collectif aujourd’hui c’est la personnalisation du travail individuel ».


Olivier KRUMBHOLZ – entraineur de l’équipe de France de handball féminin
la force du collectif

En effet, il est intéressant d’identifier les athlètes qui constituent le groupe et de comprendre comment ils peuvent contribuer à la réussite collective.

Il y a quatre catégories d’athlètes :

Les absents

Ceux qui sont moins bons en compétitions qu’à l’entrainement.

Les laborieux

Ceux qui ont le même niveau de performance à l’entrainement et en compétition. Ils ont besoin de beaucoup de travail pour performer.

Les artisans

Ce sont les joueurs qui sont capables d’effectuer une tâche avec succès lorsque vous leur donnez les éléments spécifiques.

Ils se sont formés aussi par eux-mêmes. Ce sont des sportifs volontaires et travailleurs qui se sont donnés les moyens de progresser et ont développé leurs stratégies d’apprentissage. Cela est notamment lié au fait que jeunes, ils n’ont pas été directement reconnus comme des potentiels.

Le rôle de l’entraineur va donc consister à les accompagner en sachant qu’une fois en équipe de France, ces athlètes habitués à travailler et se dépasser, sont déjà quasiment au maximum de leur potentiel.

Les artistes

Ils voient l’activité d’une autre façon. Ils sont talentueux et aiment souvent le beau geste / inventer de nouveaux schémas.

Jeunes, ils sont souvent identifiés comme potentiels. Ils peuvent parfois s’économiser car ils perçoivent qu’ils sont indispensables au système. Quand vous avez énormément de capacités, vous n’allez pas toujours pousser toutes vos ressources. C’est là que le coach doit pousser la machine à son paroxysme pour aller chercher chez eux ces ressources non exploitées. C’est également avec eux qu’il est essentiel d’avoir du charisme dans le coaching.

Les ingrédients pour être un bon entraineur :

Selon Olivier KRUMBHOLZ un bon coach a ces trois ingrédients :

Passion

Pour transmettre le goût de la pratique et faire face aux obstacles. La vie d’entraineur étant prenante, il est fréquent de constater des difficultés à allier leur vie personnelle à leur vie professionnelle. La passion est donc un élément primordial pour accepter et gérer ces contraintes.

Conviction

Si vous ne croyez pas en vos moyens et votre projet, vous ne pouvez pas réussir.

Ambition

Permet d’avoir de la résistance psychologique. Le sport c’est de l’engagement, des valeurs. Parfois vous allez vous retrouver face à l’absence de valeur. Quand vous avez de l’ambition, vous allez chercher des résultats quels que soient l’environnement et les conditions externes.

Ces trois ingrédients apportent de l’enthousiasme au sein du staff et de l’équipe. 

Gérer ses émotions :

Tout d’abord, il est primordial d’apprendre à connaitre ses émotions et les gérer. Votre attitude a un impact direct sur le collectif. La réussite collective passe par cette gestion émotionnelle.

Dans le sport nous retrouvons plusieurs types d’émotions. Pour n’en citer que trois :

L’anxiété

C’est l’anticipation d’événements négatifs qui souvent n’arrivent pas. Les femmes ressentent généralement plus cette émotion car elles ont tendance à vouloir bien faire et répondre aux exigences. L’anxiété est souvent corrélée avec les traits de caractères perfectionnistes.

La culpabilité

Performance et contre-performance sont frères et sœurs. Nous vivons les deux dans une carrière. Que vous perdiez ou que vous gagniez le plus important c’est ce que vous allez en faire. Dans le sport de haut niveau il faut se servir de tout.

L’agressivité

L’art de la guerre : « jamais tu ne motiveras ton ennemi » : n’allez pas titiller votre adversaire, vous allez provoquer son agressivité. Et surtout n’allez pas blesser votre adversaire quand vous venez de le battre. Restez humble.

Il faut donc se laisser traverser par les émotions qu’elles soient positives ou négatives.

Cultiver la singularité ! 

sublimer les spécificités individuelles

En face de vous, vous avez deux entités: vous avez l’athlète et la personne. Vous devez tout d’abord différencier les deux. Vous pouvez être dur avec la joueuse/ le joueur tout en étant positif. Vous pouvez le faire si vous avez un lien de confiance avec la personne.

Si vous faites « la tête » à une joueuse car elle a mal joué la veille, vous mélangez les deux.

Ce que nous avons de plus riche c’est notre spécificité. Ainsi, en sport collectif, le préparateur mental et le coach vont sublimer les singularités, pour aller tirer la quintessence des qualités collectives. En cultivant l’empathie et l’acceptation, vous pourrez tirer le meilleur des personnes qui vous entourent. Accepter l’autre pour ce qu’il est, c’est créer un relationnel ouvert et respectueux. Derrière chaque athlète de haut niveau, il y a avant tout des hommes et des femmes avec leurs forces et leur richesse.

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