Impensable pour un sportif de haut niveau de se passer d’un outil (la préparation mentale) au service de la performance, a fortiori quand on vise le Graal, une médaille aux JO «
Anaëlle Malherbe – Le Monde
La préparation mentale en France s’est développée ces dernières années. L’accompagnement mentale est devenu incontestablement un nouvel ingrédient incontournable de la santé mentale et de la performance des sportifs. Les pays Anglo Saxons, déjà organisés pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, ont pris de l’avance.
Cependant, nous sommes en train de faire un bond en avant quant à la démocratisation des suivis en préparation mentale et en psychologie du sport. Cela amène un nombre croissant de demandes en même temps qu’un nombre croissant d’intervenants.
Avant les Jeux Olympiques de Rio, à l’INSEP, nous avions environ 30% des demandes orientées sur la performance. Les 2/3 des demandes étaient plutôt de l’ordre du suivi clinique. Aujourd’hui, la tendance s’est en grande partie inversée. Cela montre que le sujet de la santé mentale devient de moins en moins tabou. Nous avons également créer des moyens de prévention permettant une prise en charge plus rapide et efficace.
Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, nous serons trois « Welfare Officer ». Ce rôle consiste à assurer à la fois le management du réseau d’experts et un cadre d’intervention en cas de crise. Nous aurons en charge la santé mentale de l’ensemble des personnes accréditées (sportifs, staffs, DTN etc.). Cette avancée qui vient du Comité International Olympique, marque un tournant fort quant à la prise en compte de la santé mentale des acteurs du sport.