Dans la continuité des articles précédents, voici des éléments concrets permettant de développer la motivation. Les schémas ci-dessous s’inspirent des théories de Deci et Ryan (1993).
L’idée principale est de permettre au sportif de se sentir autonome, donc à l’initiative de son engagement. Selon les âges, le sport et la personnalité, les besoins d’autonomie évoluent.
Ces trois sous ingrédients assez proches, alimentent le sentiment d’autonomie et donc contribuent à développer la motivation.
Voici trois schémas qui illustrent cette idée:
Ces trois schémas représentent en partie les trois types de fonctionnements que nous pouvons retrouver dans le fonctionnement d’une organisation (équipe, éducation des enfants, entreprise etc.).
Ce second schéma met en exergue l’importance du sentiment de compétence dans cette dynmaique de développer la motivation. Plus nous avons l’impression d’avoir un impact sur notre environnement, plus nous ressentons une satisfaction liée à un sentiment de compétence.
Trois ingrédients augmentent ce sentiment :
Le défi optimal est une des clefs de la fixation d’objectif. Il correspond à un équilibre entre un objectif suffisamment difficile pour être challengeant et motivant, et un objectif qui soit atteignable. Ce type de but permet de se voir progresser. En effet, un objectif trop difficile induit un sentiment d’échec. Il peut aussi correspondre à une stratégie défensive pour se préserver de l’échec : « Normal que j’ai loupé, marquer un lancer franc toutes les deux minutes c’était infaisable ».
Un objectif trop facile préserve aussi l’ego du sportif qui appréhende l’enjeu ou les conséquences d’un échec. Ce type d’objectif ne promeut pas la progression et induit à moyen terme une baisse de motivation. Développer la motivation passe par l’optimisation de ses objectifs d’entrainement et de compétition.
Apprendre à tolérer l’échec passe par un débriefing régulier avec le sportif, lui demander ce qu’il a ressenti, ce qu’il attendait et comment il évalue sa performance. Tous ces éléments donnent des informations sur son besoin et sa manière de vivre la situation. L’idée est d’enseigner au sportif comment tirer des leçons et faire émerger des solutions dans l’optique d’améliorer sa performance. La défaite est source d’informations et de pistes d’évolution. Comprendre une défaite c’est transformer un échec en leçon d’apprentissage et donc sortir grandit de l’expérience vécue. Cela permet de développer la motivation du sportif tout autant que sa capacité à gérer la frustration et l’échec.
Amener le sportif à débriefer de sa compétition, quelque soit le résultat, est une manière de le faire progresser sur cet aspect : il pourra évaluer sa progression, l’atteinte ou non de ses objectifs de maîtrise et les nouveaux axes de travail.
Le chrono, l’évaluation de ses objectifs via une échelle, le retour d’un entraineur, son ressenti, etc. sont autant de types de feed-back possibles.
En ce qui concerne le retour de l’entraineur, il est préconisé qu’il soit sincère, constructif et donnant des pistes d’amélioration de manière positive.
Coach 1 : « T’es nulle, cadre ton tire et concentre toi » : Est un feed-back dévalorisant qui ne donne pas de piste réelle d’amélioration.
Coach 2 : « Bien tenté. La prochaine fois tire la manche de ton adversaire avant de commencer la rotation de ta jambe d’appui. Tu y arriveras mieux ! » : Est un feed-back constructif et donnant des améliorations précises.
Ce dernier schéma s’intéresse à l’aspect relationnel dans la motivation. Il y a trois degrés différents.
Construire une ambiance conviviale et collaborative est un bon moyen pour développer des relations attentionnées et un sentiment d’appartenance. Cela est d’autant plus important pour un public féminin.
Anaëlle Malherbe
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