Développer sa confiance est un travail spécifique.
Dans un article précédent nous avons parlé de la confiance en soi. Aujourd’hui nous allons approfondir une manière de travailler sur celle-ci.
Tout d’abord il est important de distinguer si, lorsqu’une personne vous dit « manquer de confiance » en elle-même, il s’agit d’une difficulté liée à l’estime de soi ou à l’affirmation de soi.
L’estime de soi est relative à la valeur que nous accordons à notre propre personne. Tandis que la confiance en soi est liée à la perception que nous avons de nos capacités.
L’affirmation de soi est visible dans le champ des compétences relationnelles. En effet, une personne affirmée se montre à l’aise dans les relations sociales, elle sait donner son avis au sein d’une équipe, demander des informations à une personne inconnue, prendre la parole si nécessaire, négocier avec son entraineur ou ses partenaires, accepter les compliments etc. Cela se traduit par la faculté de défendre ses droits, ses besoins et ses désirs tout en respectant autrui.
Trois types de comportements ressortent :
Le travail sur la confiance en soi se fait de manière concrète par des actions directes comme par exemple :
Pour les personnes ayant un manque de confiance en soi générant une souffrance au quotidien, cela passe par un travail thérapeutique. L’idée est de travailler sur les situations souvent vécues lors de l’enfance, où la personne a construit sur elles des cognitions négatives. En effet, ces situations parfois vécues comme potentiellement traumatiques, sont revécues dans le présent sans parvenir à faire la distinction entre le vécu passé et le vécu présent. Développer sa confiance peut donc faire l’objet d’un accompagnement thérapeutique selon les cas.
Puis, une fois le travail introspectif sur soi fait, il s’agit de s’entrainer à mettre en œuvre des comportements efficaces afin de mieux affronter les situations problématiques. Par exemple, un sportif peut serrer la main à tous ses coéquipiers en arrivant à l’entrainement, ou encore préparer son discours d’avant match afin d’être prêt à prendre la parole au sein de l’équipe. La fixation d’objectif est une manière de travailler sur sa confiance en gravissant les marches pas à pas. Donnez vous un petit challenge tous les jours pour aller chercher « votre médaille du jour » (dixit F.DUCASSE). Notez votre objectif optimal puis construisez les étapes intermédiaires pour y arriver. Avoir confiance en son projet ou en son rêve, est une manière d’avoir confiance en soi.
Certains sportifs perfectionnistes, qui souhaitent toujours tout faire de manière parfaite, peuvent avoir une confiance en soi plus faible. Dans ce cas, plutôt que d’axer uniquement sur le résultat, l’entraineur peut davantage axer sur les éléments qui font que tel ou tel athlète a des qualités personnelles uniques qui font qu’il est apprécié pour ce qu’il est et non pour le seul résultat ou chrono obtenu à un instant T. Les signes d’affection et d’appartenance sociale sont essentiels. Un travail sur la cohésion d’équipe peut ainsi renforcer la confiance en soi individuelle.
Le cerveau apprend plus facilement qu’il ne désapprend. Ainsi, il est préférable de développer de nouvelles facettes tout en apprenant à comprendre les plus problématiques et en changeant le regard porté sur elles. Développer sa confiance passe donc par de nouveaux apprentissages.
Anaëlle Malherbe
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